A Genève, le concept Vision ConnectedDrive ne sera pas seul sur le stand BMW. Après l’expérience MINI E, Munich poursuit ses travaux pratique avec l’ActiveE, une « 1 » Coupé électrique de (petite) série.
Avec la MINI E, BMW avait déjà mené une étude empirique extrêmement instructive en confiant aux EtatsUnis et en Europe une flotte de 600 autos à des particuliers et des entreprises triés sur le volet. En échange d’une location à tarif préférentiel, les conducteurs se sont engagés à faire au constructeur des rapports fréquents et détaillés sur leur utilisation de la voiture au quotidien, sa fiabilité, son autonomie réelle, ou leurs éventuels griefs.
Selon BMW, il en ressort que la désagréable sensation de « fil à la patte » propre aux voitures électriques actuelles (qui, MINI E incluse, offrent rarement un rayon d’action supérieur à une grosse centaine de kilomètres dans la pratique pour un temps de recharge de huit heures sur une prise 220 volts) s’estompe assez rapidement lorsque les utilisateurs ont pris la mesure des capacités de la voiture.
Avec la BMW ActiveE, dont une première version avait été présentée voici un an, BMW réédite l’expérience en progressant vers une « vraie » voiture. Si la partie électrique est très proche de celle de la MINI E, elle prend désormais place dans les entrailles d’une Série 1 Coupé, où elle trouve cette fois suffisamment de volume (juste devant le train arrière) pour ne pas empiéter sur les places arrière (au nombre de deux) et préserver un coffre utilisable de 200 litres (370 litres pour une Série 1 Coupé standard). Avec 170 ch et 250 Nm, l’ActiveE passe de 0 à 100 km/h en 9 secondes et offre une autonomie maximale de 160 km, au prix d’une vitesse maximale bridée à 145 km/h.
Comme la MINI E, la BMW ActiveE sera mise dès 2011 entre les mains d’un panel de conducteurs, au nombre de 1 000 entre les Etats-Unis, l’Europe et la Chine.
Les connaissances accumulées par BMW après ces deux expériences sur le terrain seront réutilisées par le constructeur pour finaliser le développement d’une véritable citadine électrique (conçue dès le début comme telle et non sur la base d’un modèle thermique existant), le projet Megacity.