Conduite 16/20
Avec un gabarit plus imposant que par le passé, un poids de 1 600 kg et un toit rigide escamotable en lieu et place de sa capote en toile, le nouveau Z4 ne pourra jamais se montrer aussi démonstratif et sportif que son prédécesseur. Pourtant, la prise en mains débute bien : la boîte robotisée DKG à sept rapports et double embrayage (l’un pour les rapports pairs, l’autre pour les impairs) égrène les vitesses avec délicatesse et finesse. Mais, pour plus de sensations, il faut se « sortir les doigts », et plus précisément les index et les pouces.
Pour déconnecter l’ESP et passer la suspension M adaptative sur le mode Sport (ou Sport+), mais surtout pour sélectionner les rapports via les palettes au volant. Ici, on pousse pour rétrograder et on tire pour monter les rapports, avec les palettes de gauche ou droite. Dès lors, c’est du sport. De 0 à 60 km/h, si la pédale des gaz flirte avec les tapis de sol, les Bridgestone du train arrière semblent vouloir passer devant. Pas étonnant puisque sous le long capot trône un six-cylindres en ligne double turbo revendiquant 306 ch et 400 Nm dès 1 300 tr/min. En plus d’offrir les accélérations dignes de la NASA, ce bloc inauguré sous le capot du coupé Série 3 donne de la voix du régime de ralenti jusqu’à la zone rouge. Mieux encore, à chaque passage de rapport, il rappelle sa présence par une détonation dans les échappements à faire vibrer les abribus.
Sécurité 15/20
Avec sa consistante panoplie d’équipements de sécurité (ABS, ESP, 4 airbags, détecteur de crevaison, arceaux de sécurité…) le nouveau Z4 met en confiance. Plus encore que dans la précédente mouture, on se sent en sécurité même lorsque le rythme s’accélère. Sauf pour les conducteurs les plus sportifs qui abuseraient des freinages appuyés. Avec son embonpoint, le Z4 aurait mérité des freins plus endurants.
Pour laisser au conducteur la possibilité de profiter du châssis, comme à l’accoutumée chez BMW, le bouton DTC, qui gère l’ESP, permet de sélectionner plusieurs modes de fonctionnement. En pressant brièvement le bouton, le seuil d’intervention de l’ESP est reculé et les petites dérives sont « autorisées ». En appuyant longtemps sur ce même bouton DTC, l’ESP se désactive totalement. Il n’y a alors que l’ABS et la fonction « différentiel autobloquant » pour aider le conducteur dans ses grandes glissades.
Confort 15/20
Finis les bruits du vent dans la toile. Finies aussi les manœuvres pour décapoter. Désormais, pour conduire et bronzer en même temps, il suffit d’une pression du doigt pour que le toit aille, en vingt secondes, se cacher dans le coffre. En revanche, il faudra pour cela être à l’arrêt. En outre, une fonctionnalité du toit permet, lorsqu’on évolue en cabriolet, de ne le déployer que partiellement pour accéder au coffre et charger plus facilement. Voilà jusqu’où le Z4 pousse le raffinement.
Confortable malgré ses grandes et belles roues de 18 pouces, notre modèle d’essai profite d’une suspension adaptative permettant de gérer l’amortissement selon la conduite adoptée et le confort souhaité. Un plus pour profiter des matériaux nobles qui habillent la planche de bord et des multiples équipements comme la radio, la climatisation ou encore le GPS, tous à commander depuis la molette de l’iDrive.
Ecologie 13/20
Avec 210 g de CO2 rejetés par kilomètre parcouru, le Z4 35i pâtit d’un malus de 1 600 €. Mais consommer 9 litres d’essence pour parcourir 100 km au volant d’un bébé de 1 600 kg et plus de 300 ch est déjà une vraie performance. C’est pourtant ce qu’annonce le constructeur bavarois. Si nos propres mesures devraient revoir ce chiffre à la hausse, ce moteur remarquable à plus d’un titre l’est aussi pour sa (relative) sobriété.
Budget 13/20
Son premier prix s’affiche à 39 400 € en 23i, notre modèle d’essai de 306 ch atteint 52 100 €.
Crédits : Laurent Pinel d’Auto Moto